Lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale... un plan, enfin!

Par Alain Roy

Après plus de deux ans d’attente, le ministre Blais a déposé, le dimanche 10 décembre, le nouveau plan qui se nomme Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale 2017-2023. Par les actions contenues dans ce plan, le gouvernement vise à sortir 100 000 personnes de la pauvreté.

Retenons deux mesures importantes pour y parvenir. La première est l’introduction d’un revenu de base pour les personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi. Sans présenter l’ensemble des détails, des limites et des possibilités, soulignons qu’en 2023, une personne seule ayant des contraintes sévères aura 440 $ de plus par mois dans ses poches.

La deuxième mesure est de modifier certains paramètres de l’aide financière de dernier recours et de créer des conditions favorables à l’intégration au marché du travail. La volonté étant de permettre d’avoir des revenus d’emploi en étant moins pénalisé et aussi d’offrir des incitatifs pour aider les personnes à intégrer le marché du travail. D’autres mesures visent à faciliter cette intégration, à supporter les jeunes ainsi que les entreprises pour améliorer l’accès à l’emploi.

Une autre mesure fort attendue des milieux communautaires est le retour des Alliances pour la solidarité. Plus de 160 millions de dollars seront consacrés à l’instauration de mesures d’interventions territoriales. Ces sommes doivent permettre de mettre en œuvre les plans d’action locaux construits par les partenaires, dont les organismes communautaires, comme celui construit sur le territoire de la MRC des Sources : Plan de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale de la MRC des Sources 2015-2020.

Ajoutons que le plan souhaite aussi favoriser l’accès à une saine alimentation et cela, par l’instauration de moyens adaptés aux milieux.

Ce plan permet aussi de constater une hausse du financement des organismes communautaires supportés financièrement par le Secrétariat à l’action communautaire autonome et aux initiatives sociales. Pour les CDC, nous parlons d’un montant total de 4,5 millions sur 5 ans et 50,7 millions pour les autres groupes. Les détails de la répartition sont toutefois toujours inconnus.

Au cours des prochaines semaines, nous pourrons mieux mesurer l’impact de ce plan d’action en prenant connaissance des détails de son application. Bien entendu, nous serons particulièrement attentifs à la mise en place des ententes nécessaires au déploiement des Alliances pour la solidarité. Considérant l’expertise développée au fil des ans par les organismes communautaires et les concertations locales, espérons que cette expertise sera mise à profit.

Voici le lien si vous désirez faire la lecture du Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale 2017-2023: 
https://www.mess.gouv.qc.ca/publications/pdf/ADMIN_plan_action_2017-2023.pdf

Collectes de dons du temps des fêtes, comment s'y retrouver?

 Par Mathieu Rheault

Organisations
Points de collecte
À quoi servent les dons
Dates clés
Filles d’Isabelle

Moulin 7

Autres partenaires
Coop Métro Plus

Moulin 7
Donnez au suivant (porte-à-porte)


Paniers de Noël
Mi-novembre au 17 décembre

10 décembre 2017
Chevaliers de Colomb
Guignolée des Chevaliers de Colomb (porte-à-porte)
Denrées : Paniers de Noël
Argent : Bonnes œuvres des Chevalier de Colomb

26 novembre 2017
Grande Guignolée des médias
Maxi
Jean-Coutu
Centre d’action bénévole des Sources pour La Manne
27 novembre au 24 décembre


Le temps des fêtes, qui arrive à grands pas, est pour plusieurs un temps de réjouissance et de festoiement. Pour aider les personnes en situation de pauvreté à également avoir du bon temps et bien se nourrir durant cette période, plusieurs organisations se mettent en branle dans la MRC des Sources.
 
Certains d’entre vous vivez peut-être quelques confusions lorsque vient le temps de donner argent ou denrées alimentaires à ces organisations : à qui je donne réellement mon argent ou ma nourriture et à qui cela va bénéficier? Ce texte vise donc à démystifier cette période des dons liés au temps des fêtes et à présenter certaines des activités de collecte et distribution destinées aux gens moins fortunés de notre territoire.  

D’abord, l’organisation des paniers de Noël est le fruit de plusieurs partenaires et citoyens impliqués. Ce sont les Filles d’Isabelle qui assurent la coordination, la confection et la distribution de ces paniers à Asbestos (depuis 72 ans!). La collecte d’argent et de denrées alimentaires s’effectue en partie à la Coop Métro Plus à Asbestos et également durant l’événement Donnez au suivant. Durant cette activité, qui se déroulera le 10 décembre prochain, des équipes arpenteront la ville d’Asbestos et feront du porte-à-porte pour solliciter argent et denrées. 

Une nouveauté cette année : la microbrasserie Le Moulin 7 est parrain d’honneur de l’événement. Le Moulin 7 accueille également des dons en denrées alimentaires et en argent à son pub. Pour ce qui est de la confection et de la distribution des paniers de Noël pour les citoyens des autres municipalités de la MRC, ce sont les organisations locales des Chevaliers de Colomb qui en assurent le déploiement.  

Ensuite, les Chevaliers de Colomb organisent eux aussi un événement de collecte de dons, soit la Guignolée des Chevaliers de Colomb. Chacune des associations des Chevaliers de la MRC des Sources fera du porte-à-porte dans leur municipalité le 26 novembre afin de ramasser argent et denrées alimentaires. Les denrées seront destinées aux paniers de Noël, tandis que l’argent servira aux bonnes œuvres des Chevaliers, celles-ci visant à soutenir des personnes dans le besoin pour les aider à payer épicerie, mazout, électricité, etc., selon les circonstances de la demande.

Enfin, la Grande Guignolée des médias permet de faire des dons en argent au Maxi et au Jean-Coutu à Asbestos, du 27 novembre au 24 décembre. Selon la directrice de la Grande Guignolée des médias — Estrie/Centre-du-Québec Claudine Rousselle, tous les fonds qui y sont amassés sont ensuite directement donnés au Centre d’action bénévole des Sources pour La Manne. Ce service de dépannage alimentaire opère toute l’année, mais le temps des fêtes est un autre moment difficile de l’année pour les personnes à faibles revenus qui désirent bien s’alimenter et qui aimeraient aussi gâter leurs proches, comme tout le monde. Il est aussi possible de faire un don par Internet à la Grande Guignolée des médias et de cibler une région.

Il existe bien sûr d’autres activités de collecte de dons reliées au temps des fêtes dans la MRC des Sources (projets écoliers, etc.), mais voici les principaux événements de levée de fonds et de denrées alimentaires marquant cette période. Bien que la pauvreté reste présente toute l’année, il est important d’être généreux afin que TOUS puissent bénéficier d’un temps des fêtes marqué par la réjouissance. 

Bienvenue aux élus municipaux de la MRC des Sources!

Par Alain Roy
Coordonnateur


Les électeurs des sept municipalités de la MRC des Sources ont fait leur choix. Parmi les 49 personnes élues pour siéger aux conseils municipaux, 25 poursuivent leur travail, 24 nouvelles s’ajoutent. Dans toutes les municipalités, il y a du changement. Parfois un seul changement comme à St-Georges, alors qu’à Wotton, sept nouvelles personnes sont en poste. Faits intéressants, onze femmes sont élues pour une représentation de 22,45 % des sièges disponibles et aucune au poste de mairesse.

Félicitations à tous ceux et celles qui ont osé déposer leurs candidatures. Vous avez proposé des idées, vous avez pris de votre temps, vous avez fait face à la critique, vous avez vécu le stress d’une élection, bravo et merci. À tous ceux qui ont été choisis par la population, votre travail commence. Vous avez quatre ans devant vous pour faire avancer votre municipalité, pour participer aux choix de la MRC des Sources et pour influencer positivement le développement de la région. À tous ceux qui doivent quitter leur poste, par choix ou par obligation, merci de votre contribution. Une large part du travail que vous avez accompli a été fait dans l’ombre. Il est souvent difficile de faire un bilan de réalisation, soyez fier du vôtre.

Pour les élus, le travail des prochaines semaines se concentrera sur le budget municipal. Considérant que le budget doit être déposé avant la fin de l’année, il reste peu de temps pour faire le tour des différents postes budgétaires, des projets à court et moyen termes de la municipalité, des obligations qui proviennent des différents partenaires et pour construire un budget qui favorisera le développement de la municipalité. Bien entendu, les fonctionnaires municipaux sont en place pour faciliter l’analyse et la poursuite des dossiers et pour faire ressortir les défis à court terme.

La CDC des Sources prendra le temps d’aller rencontrer l’ensemble des élus pour leur présenter le portrait des enjeux du milieu communautaire. Le défi du développement économique est maintenant relevé. La diversification et la création d’emplois ne sont plus des rêves, mais une réalité. Il faut maintenant s’attaquer au défi démographique et les enjeux suivants sont importants : améliorer la qualité de vie de tous, maintenir la qualité de nos établissements d’enseignement, protéger la qualité des soins de santé et de services sociaux, développer une fierté régionale contagieuse qui favorisera le développement résidentiel, poursuivre les efforts pour développer un milieu de vie qui suscitera l’envie.

Le milieu communautaire se veut un allié important pour agir sur ces enjeux. Avec le peu de moyens qu’ont les organismes, de grandes choses se réalisent sur une base quotidienne. La CDC s’efforcera de démontrer les réalisations de tous, les limites actuelles et les défis à relever.

Il faut bien se connaitre pour travailler ensemble et les milieux municipaux, économiques et communautaires ont à cœur que la région des Sources soit invitante pour la population, pour les entreprises et pour les commerces. En continuant d’unir nos forces, pas de doutes que nous y parviendrons!

C’est le temps de préparer son vote...

Par Alain Roy
Coordonnateur


Le dimanche 5 novembre, les électeurs sont invités à aller voter pour choisir les personnes qui décideront des orientations de leurs municipalités pour les quatre prochaines années. Simple geste citoyen, le petit x peut grandement influencer le développement d’une municipalité, et aussi d’une MRC. Savez-vous quelles sont les responsabilités des élus municipaux?

En consultant les documents du Ministère des Affaires Municipales et de l’Occupation du Territoire, nous découvrons qu’un élu ou une élue à la responsabilité de voir à :

-      L’habitation (logements sociaux)
-      Le réseau routier local
-      Le service de police
-      La culture et les loisirs
-      Les parcs et espaces verts
-      Le développement économique
-      L’aménagement du territoire et l’urbanisme
-      Les transports en commun (transport adapté et collectif)
-      La sécurité incendie
-      L’eau potable et l’assainissement des eaux usées
-      Les matières résiduelles

Autant de responsabilités pour des personnes qui ont de bonnes intentions, mais pas nécessairement toutes les compétences. Puisque le fait d’être élu ne vient pas avec une formation approfondie de tous ces domaines, il est important que nos élus soient des personnes capables de bien s’entourer. Si, avant l’élection, une personne ne s’y connaissait pas en développement économique, le lendemain, elle aura les mêmes connaissances. Toutefois, en discutant avec des personnes compétentes, des personnes d’opinions diversifiées, des personnes qui connaissent les enjeux du jour, l’élu aura la capacité de faire les bons choix. En utilisant son droit de vote, l’électeur participe à appuyer les gens qui, selon lui, seront les plus compétents pour faire face aux défis à venir.

Pour le milieu communautaire, la période électorale et les semaines qui suivent sont une bonne occasion de présenter les organismes et le portrait de leurs membres. Et au-delà des missions respectives des groupes, nous retrouvons en tête de liste des préoccupations de tous, soit l’amélioration de la qualité de vie et la lutte aux iniquités.

Puisqu’une partie des responsabilités nommées un peu plus haut se réalise au niveau de la MRC, l’élection des maires est intéressante puisqu’ils auront une influence importante. La MRC des Sources a des outils financiers importants pour soutenir le développement de la région. Ajoutons à cela une équipe de professionnels, cette organisation est un acteur incontournable et la gestion de cette organisation est sous la responsabilité des maires des municipalités locales. Comme quoi, le choix des électeurs dépasse largement les limites de leur municipalité.

Nous savons que la participation au vote par anticipation a été importante. Dimanche prochain, le 5 novembre, en fin de soirée, nous connaîtrons les nouveaux élus des 6 municipalités du territoire des Sources (la septième n’ayant pas d’élection).

Il est de la responsabilité de tous de participer à ce choix important pour vous.

Est-ce que quelqu’un écoute?

Par Alain Roy
La semaine passée, deux activités particulières ont permis de souligner à nouveau (c’est presque une tradition) l’impact de la pauvreté et surtout, l’ampleur des besoins.

Le rallye de sensibilisation à la pauvreté et l’opération Coup de Cœur permettent de faire connaître certains visages de la pauvreté, mais il manque un petit quelque chose!!! Le vrai constat, c’est que les moyens pour bien aider sont souvent connus, mais non financés.  Parmi les solutions, il faudrait juste supporter honnêtement les organismes terrain pour qu’ils puissent agir. Les gens de la région sont généreux, soyons-en fiers. Demandons maintenant aux instances politiques de respecter cette générosité et d’assumer leur rôle.

Lors du rallye de sensibilisation à la pauvreté, les participants ont pris connaissance, sous la forme d’un jeu de rôles, des problèmes rencontrés régulièrement par certaines personnes démunies. Ils ont surtout constaté, et ils l’ont bien rapporté lors des échanges, la richesse des ressources communautaires rencontrées sur leur parcours. Les organismes communautaires vivent la réalité des gens, ils sont présents avec eux, dans leur quotidien. Pas surprenant que les activités, les conseils, les services, l’accueil de ces groupes soient de qualité et répondent dans la mesure du possible à leurs besoins, ils sont construits en fonction des personnes qui les fréquentent.

L’opération coup de cœur permet de récolter une partie des sommes nécessaires pour offrir une aide alimentaire à des personnes qui n’ont pas la capacité de pourvoir au minimum.

J’entends les préjugés, je perçois aussi qu’ils viennent souvent de personnes qui ne prendraient jamais une journée de leur temps pour « expérimenter » l’aide directe aux personnes les plus vulnérables. Comprenez qu'au delà de la générosité des gens, il faut un cadre général qu’une personne d'un organisme devra appliquer, recevoir les bons commentaires et accepter les moins bons.

Bien entendu, les yeux et les cœurs sont dirigés vers les enfants qui ont faim, vers les femmes violentées, vers les hommes isolés, vers les personnes qui sont incapables de reprendre le contrôle de leur vie. Mais n'oublions pas que pendant ce temps, les travailleuses et travailleurs des organismes communautaires de la MRC des Sources sont des acteurs de premières lignes qui réussissent au quotidien des petits miracles. Toutefois, ils sont débordés. Les besoins sont trop nombreux et quoi de plus frustrant que de savoir quoi faire, mais d’être incapable de l’offrir.

C’est ça la réalité des travailleuses et travailleurs, pas besoin d’une tape dans le dos, ce qu’ils veulent, c’est la capacité d’agir. J’espère que personne ne sera assez malhonnête pour en demander plus à ces groupes sans leur donner les moyens financiers d’y répondre.


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Rallye de sensibilisation à la pauvreté dans la MRC des Sources

Par Mathieu Rheault 
(Asbestos, le 17 octobre 2017) C’est dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, que la CDC des Sources, volet Pauvreté, a mis en place un rallye de sensibilisation à la pauvreté. Parrainé par M. Denis Hinse, ancien policier et maintenant président de l’organisme La Croisée des sentiers, l’événement a permis à quelques candidats et candidates pour les prochaines élections municipales dans la MRC des Sources et d’autres citoyens intéressés d’expérimenter, l’instant d’une matinée, le quotidien de familles vivant dans un contexte de pauvreté et/ou d’exclusion sociale.

Pour introduction, Mathieu Rheault, agent de développement à la Corporation de développement communautaire des Sources et co-organisateur de l’événement, a invité les participants et participantes à mettre de côté leurs préjugés : « Personne n’est à l’abri de la pauvreté, car tout le monde peut être confronté, un jour ou l’autre à la maladie, à la perte d’un emploi, à un accident de travail. La pauvreté n’est pas un choix, il faut cesser d’alimenter les préjugés » a rappelé celui-ci.

Les participants et participantes devaient endosser la réalité d’une famille démunie, faire un budget avec les revenus réels d’une personne ayant de l’aide de derniers recours, ou travaillant au salaire minimum, avec ou sans enfants. Ils ont visité les organismes de la MRC des Sources pouvant les supporter et faire face aux imprévus de la vie quotidienne. Peu d’entre eux ont réussi à terminer le rallye avec un peu d’argent, témoignant de la difficulté de survivre avec un budget réduit dans la réalité d’aujourd’hui.

Suite au rallye, les participants et participantes ont été rejoints par une centaine de personnes, venant des divers secteurs d’activités du milieu communautaire et des citoyens, qui se sont rassemblés pour le diner et pour écouter le témoignage des participants et participantes sur leur expérience. Les deux principaux constats : la réalité des personnes démunies est parsemée de perception négative et la qualité de l’aide offert par les organismes de la région malgré leurs moyens limités. M.Hinse a ajouté qu’ « il existe divers types de pauvreté soit économique, sociale, intellectuelle, affective, et en problème de santé. Nous retrouvons dans nos organismes communautaires plusieurs personnes provenant de ce milieu, mais je peux vous garantir que la grande majorité des personnes faisant face à la pauvreté se retrouvent chez-elle, seule et isolée de la communauté ».

La discussion s’est poursuivie par la présentation d’un documentaire produit dans la MRC des Sources par la Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie intitulé « La pauvreté, l’exclusion sociale et ses préjugés ».

« Dans notre société, les personnes vulnérables et exclus socialement n’ont pas une voix très puissante auprès des élus et des décideurs. J’espère que l’expérience d’aujourd’hui vous permettra de toujours garder une pensée pour cette partie de notre population, à y être toujours sensible et attentif », a conclu sous les applaudissements M. Hinse.

La programmation de la MRC des Sources de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté s’est terminée par une conférence de Développement et paix ayant pour titre : « Rôle des femmes dans la lutte contre l’exclusion : des solutions ailleurs dans le monde ». Cette conférence a été présentée par Marie-Sophie Villeneuve.

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Pour de plus amples renseignements :         Mathieu Rheault
                                                                       Agent de développement CDC des Sources
                                                                       Volet Pauvreté

                                                                       819-879-6645, poste 238






Le 5 novembre… on vote!!

Par Alain Roy 

Depuis vendredi le 6 octobre à 16 h 30, nous connaissons l’ensemble des personnes qui ont choisi de se présenter aux élections municipales. L’ensemble des municipalités du Québec traverse ce processus démocratique et dans le MRC des Sources, six municipalités tiendront un scrutin, le 5 novembre prochain. Pour une seule municipalité, l’ensemble des sièges a été comblé sans opposition, soit celle de Saint-Camille.

Petit volet statistique pour notre MRC :
-      77 personnes ont déposé leur candidature pour les 49 postes disponibles;
-      53 hommes et 24 femmes
-      De ce nombre, 4 maires sont déjà élus, ainsi que 7 femmes conseillères et 13 hommes conseillers
-      À St-Adrien, tous les postes sont en élection, incluant la seule femme candidate à la mairie
-      À St-Camille, pas d’élection et parité femmes/hommes aux postes de conseillers (ères)

En analysant un peu la situation, nous pouvons relever un défi important pour les candidats et candidates d’Asbestos, de St-Georges et de Ham-Sud considérant que le poste de maire n’est pas en élection. Comment réussir à convaincre les gens de se déplacer pour aller voter?

Dans les trois autres municipalités, le débat, du moins dans les médias sociaux, semble bien engagé ce qui devrait inciter les gens à exercer leur droit de vote.

Une élection municipale, c’est l’occasion de choisir les élus qui seront le plus près de la population. La période électorale devrait permettre aux électeurs de mieux connaitre les différents candidats et candidates. Que ce soit par leur présence lors d’événement ou via les médias réguliers et médias sociaux, tous seront disponibles. Il est du devoir de l’électeur de s’informer pour faire le bon choix.

Pour le milieu communautaire, c’est aussi une occasion pour sensibiliser les prochains élus du rôle des organismes communautaires et des enjeux qu’ils doivent affrontés. C’est dans ce cadre que la journée du 17 octobre est organisée et ouverte à toute la population. Pour plus de renseignements sur cette journée, cliquez ici.




La mobilisation, qu’est-ce que ça donne?

Par Alain Roy

Au cours des prochains mois, les organismes communautaires du Québec tenteront de faire valoir leurs revendications. La mobilisation s’organise et prendra plusieurs formes. Une première action d’envergure se tiendra le 27 septembre prochain alors que de nombreuses personnes se retrouveront à Québec, dans la rue, pour se faire entendre.

Pourquoi soutenir le milieu communautaire?
Les organismes communautaires autonomes du Québec sont supportés, du moins plusieurs d’entre eux, par le gouvernement du Québec. Ne soyez pas inquiets, ce n’est pas de la charité. En fait, le gouvernement reconnait que l’action des organismes est nécessaire pour agir en prévention ou en planification.

Par exemple, en supportant un organisme communautaire ayant une mission en « santé mentale », il s’assure d’avoir une ressource dans le milieu qui améliore la qualité de vie de personne qui, sans ce support, serait à risque de développer des problèmes beaucoup plus importants, qui devraient probablement être traités dans les hôpitaux. Même chose pour une maison de jeunes qui, en offrant un lieu de rencontre et des animateurs significatifs, permet de faciliter le passage de l’adolescence pour certains jeunes. Nous pouvons aussi prendre l’exemple d’une cuisine collective qui permet à des gens d’améliorer leur compétence culinaire, d’économiser pour nourrir la famille et de sortir de l’isolement que vivent de nombreuses personnes.

Ajoutons à ce que nous venons de présenter, le rôle de milieu de vie, donc des endroits qui vont beaucoup plus loin que leur principale mission. Ces organismes sont aussi des milieux d’insertion sociale, de participation citoyenne, de partage d’information, d’éducation à la vie démocratique et pour terminer, des endroits qui demandent, pour les travailleuses et travailleurs, une grande capacité d’empathie et une disponibilité qui dépasse largement les cadres du travail régulier. Vous en doutez?? Je vous invite à choisir un organisme et allez passer une semaine avec eux.

Pourquoi plus d’argent?
Le mouvement communautaire québécois est confronté à une situation difficile; constater l’ampleur des besoins des personnes démunies VS avoir des solutions à offrir, mais pas de moyens financiers pour les mettre de l’avant. Quand une personne vient vous exprimer son incapacité pour aller à un rendez-vous médical puisqu’elle n’a pas les moyens de payer le transport, ce n’est pas tout le monde qui peut dire « c’est pas d’mes affaires ». Quand une personne vous souligne qu’il n’y aura pas de pain sur la table pour la petite famille pour les prochains jours, ce n’est pas tout le monde qui peut dire « c’est pas d’mes affaires ». Quand une personne vous explique que sa maladie lui a fait perdre son emploi, sa blonde, sa famille et bientôt son logement, c’est pas tout monde qui peut dire, « c’est pas d’mes affaires ».

Des solutions, il y en a... Malheureusement, depuis quelques années, le support financier du milieu communautaire ne permet pas de maintenir le rythme de l’inflation. Donc, en bon gestionnaire, les conseils d’administration sont contraints de limiter au minimum le développement pour préserver au maximum leur ressource la plus précieuse, les employés. Une augmentation du financement permettait aux organismes de mieux répondre aux besoins exprimés et selon la spécificité des membres de chacun.

Est-ce que cela vaut le coût?
Nous pouvons assurer le « citoyen payeur de taxe » que l’investissement dans le milieu communautaire est un choix intelligent. En fait, en y regardant de plus près, nous pouvons constater que sans la présence de ses organismes, d’autres ressources, aussi  sous la responsabilité de l’État, devraient prendre la relève.

Supporter les familles et les jeunes mères pour favoriser le développement des enfants, c’est tout le monde qui en profite! Supporter les jeunes pour éviter les dérapages de l’adolescence, c’est tout le monde qui en profite! Supporter les personnes ayant des problèmes chroniques pour améliorer leur qualité de vie avec d’autres moyens que la consommation de médicaments, c’est tout le monde qui en profitent! Offrir aux personnes âgées un lieu qui leur permet d’utiliser leur compétence et de maintenir leur qualité de vie, c’est tout le monde qui en profite!

Bien entendu, nous pourrions espérer que chaque personne soit responsable d’elle-même, que l’intervention de l’État ne soit pas nécessaire. En fait, c’est le souhait de tout le monde, la personne concernée en premier lieu!!. Malheureusement, le destin n’est pas toujours favorable; une enfance difficile, une maladie qui arrive trop jeune, un accident qui modifie les capacités motrices, une perte d’emploi après 15 ans de services, un conjoint ou une conjointe qui a des problématiques          qui demandent plus d’énergie que celle qui nous reste… à vous de compléter la liste.

La mobilisation
C’est pour agir face à ces situations que les organismes communautaires demandent un support plus important de l’État québécois. Pas la charité, juste les moyens qui permettent de payer les factures, d’offrir des emplois de qualités, de maintenir et de développer des activités et des services selon la réalité des membres. N’oublions pas que, l’objectif est le même pour les organismes, pour le gouvernement et pour les personnes soit, d’améliorer la qualité de vie de tous. En fréquentant un groupe communautaire, les gens améliorent leur santé, leur productivité, leur compétence parentale, leur vie sociale. Cela permet de s’éloigner de l’hôpital, de la justice, des médicaments, de l’itinérance.

Le 27 septembre prochain, les organismes du Québec ont rendez-vous à Québec pour une manifestation importante. Une occasion de se faire entendre autant des décideurs politiques que de la population. Des représentants du territoire des Sources seront présents pour unir leurs voix à ceux qui réclament les moyens nécessaires pour bien supporter les plus vulnérables de notre communauté. 

Vers les élections municipales 2017...

Par Alain Roy

Le 5 novembre prochain, ce sera une grande journée électorale sur l’ensemble du territoire du Québec. En effet, tous les postes d’élus municipaux seront en jeu. Une journée déterminante pour bien des candidats et candidates, mais aussi pour bien des projets municipaux.

Les citoyens choisiront les personnes les plus aptes, selon eux, à bien les représenter et à faire avancer les projets prioritaires de leur municipalité. Bien qu’il soit parfois difficile de comprendre l’ensemble des responsabilités des élus municipaux, de bien distinguer le pouvoir de l’élu versus l’administration, d’imaginer l’implication nécessaire pour un élu, le citoyen pourra faire son choix par un simple geste, son vote!

Un petit regard sur les élections de 2014 nous apprend que les citoyens de la MRC des Sources sont bien impliqués dans ce processus électoral. Pour occuper les 49 postes disponibles, 88 personnes ont soumis leur candidature à la population. Deux municipalités (St-Georges-de-Windsor et St-Adrien) n’ont pas eu besoin du vote citoyen puisque tout les postes ont été comblés sans opposition. Dans les cinq autres municipalités, le pourcentage de participation des citoyens lors de la journée du vote a varié de 45 % à 80.2 %. Parmi les élus, nous retrouvons 13 femmes et 36 hommes.

Déjà, les rumeurs commencent à circuler concernant de futurs candidats et candidates. Saluons leurs intérêts pour le monde politique et aussi le courage de s’engager dans une compagne électorale municipale. Pour le bien de la démocratie, posez-leur des questions sur les sujets qui vous interpellent, demandez-leur quelles sont leurs priorités, suivez-les sur les réseaux sociaux, discutez avec eux lorsque l’occasion se présente.

En consultant le site « Élections municipales 2017 », nous constatons que « le sens de la collectivité, l’écoute, le goût de l’engagement et la capacité d’analyse sont des qualités essentielles au rôle d’élu.» Si cela vous intéresse, vous pouvez le consulter à l’adresse suivante http://presentezvous.gouv.qc.ca/.

Au cours des prochains mois, nous tenterons de vous présenter les principaux candidats à la mairie des sept municipalités du territoire des Sources. Nous nous permettrons aussi de les questionner sur les sujets importants pour le mouvement communautaire soit la qualité de vie, la lutte à la pauvreté et aux préjugés, la place des jeunes et la participation citoyenne. Nous voulons ainsi participer à l’exercice démocratique qui consiste à mieux connaitre chacune des candidatures pour faire le choix le plus éclairé possible.













Réorganisation des organismes de concertation jeunesse des Sources

Par Alain Roy

Au fil des ans, nous créons des structures qui répondent aux besoins du moment. Pour que la structure ne devienne pas plus importante que les cibles à atteindre, il est parfois nécessaire de prendre un peu de recul pour revoir le modèle. Au niveau des organisations de concertation jeunesse du territoire des Sources, c’est exactement là où nous en sommes.

Présentement, sur le territoire des Sources, trois organismes de concertation regroupent les partenaires jeunesse

1)   Le volet jeunesse de la CDC (anciennement le CPCJ) qui a construit un plan d’action pour les 5-35 ans avec comme principaux enjeux
a.    Santé et comportements sains et sécuritaires
b.   La place des jeunes dans la société
c.    Estime de soi des jeunes
d.   Éducation, formation et emploi
2)  Vita Sources (Québec en forme) qui agit principalement sur l’activité physique et les saines habitudes de vie des 0-17 ans
3)   Partenaires pour la Petite Enfance (Québec Enfant) qui agit principalement sur le développement des 0-5 ans.

Les deux dernières concertations, qui ont des mandats précis et qui sont supportées financièrement par un partenariat Gouvernement/Fondation Chagnon, voient venir l’échéance de ce financement. Pour Vita Sources, l’échéance arrivera en 2018 et pour les Partenaires, ce sera en 2020. Cela signifie la disparition des sommes d’argent nécessaires à la réalisation de nombreuses activités et au maintien des ressources humaines.

Prenant acte des faits, les partenaires de ces trois organisations ont choisi d’être proactifs et de redéfinir le cadre d’une nouvelle concertation jeunesse pour le territoire des Sources. En fait, c’est l’occasion de bien définir les priorités territoriales entourant les 0-35 ans, les enjeux auxquelles sont confrontés les jeunes et comment les organisations du milieu pourraient améliorer leurs offres de service.

Puisque les trois regroupements représentent plus de 40 partenaires, un comité de transition d’une dizaine de personnes a tenu une première rencontre pour lancer les travaux vers cette nouvelle organisation. Première étape, définir les enjeux et les objectifs dès l’automne prochain. Pour y parvenir, un portrait de la situation sera nécessaire et une consultation de tous les partenaires, via un sondage personnalisé, donnera les premières pistes de discussion. Si tout se déroule comme prévu, le 10 novembre prochain, l’ensemble des membres pourront participer à une rencontre déterminante pour définir les enjeux et objectifs.

Par la suite, nous nous attaquerons à la forme de la concertation. Quel type de concertation, qui seront les partenaires, comment nous pourrons maintenir la participation, est-ce que nous aurons une structure unique ou éclatée ? Au début de l’hiver 2018, le comité de transition pourra faire ses premières recommandations. L’objectif ultime, réussir à tenir une rencontre style « Lac à l’Épaule » en mars prochain pour choisir ensemble la structure qui permettra d’être le plus efficace possible.

Permettre aux jeunes de développer leurs pleins potentiels, d’être de citoyens à part entière, c’est l’objectif poursuivi par tous les partenaires jeunesse du territoire. 

Voici ce que représente la concertation jeunesse de ces trois entités:

« Parce qu’on est en 2017 ! »

COMMUNIQUÉ
Pour diffusion immédiate


Lancement du projet « Parce qu’on est en 2017 ! » et invitation à un 5 à 7 de réseautage, coaminé par la mairesse de Wotton, madame Katy St-Cyr


Sherbrooke, 5 juin 2017 - La Promotion des Estriennes pour initier une nouvelle équité sociale (P.E.P.I.N.E.S.) est un organisme qui a pour but de mettre en place les moyens pour permettre l’accès des femmes aux sphères de décision et promouvoir l’engagement et la participation des femmes au développement de leur région.

Tout récemment, l’organisme a reçu une subvention du Secrétariat à la condition féminine dans le cadre du programme « à égalité pour décider ». Le projet qui a été présenté « Parce qu’on est en 2017 ! », devra inciter des femmes à se lancer en politique municipale, tout en leur fournissant l’occasion de réseauter et d’accéder à des formations sur divers sujets, dont la prise de parole en public, la compréhension de documents budgétaires et le fonctionnement général des instances décisionnelles.

Le besoin est bien réel en Estrie, puisque seulement 26 % des postes d’élus sont présentement occupés par des femmes. Le défi d’atteindre la zone paritaire en politique municipale est grand, mais l’organisme les Pépines croit fermement que le réseautage, ajouté à de la formation, peuvent contribuer à atténuer la réticence des femmes à faire le grand saut.

Ainsi, des activités de réseautage de type 5 à 7 seront organisées dans chacune des MRC de l’Estrie en mai et en juin prochains.

Toute la population de la MRC des Sources est donc conviée au 5 à 7 de réseautage « Parce qu’on est en 2017 ! », qui aura lieu mercredi, le 14 juin prochain, au Petit Bonheur de Saint-Camille, au 162, rue Miquelon, à Saint-Camille. Notez que cette activité est organisée avec la collaboration de la Corporation de développement communautaire de la MRC des Sources.

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Source :
Solange Masson
Chargée de projet
P.E.P.I.N.E.S.
Promotion des Estriennes pour initier une nouvelle équité sociale
CP 21043 BP Marché Prospect, Sherbrooke (Qc) J1H 6J7
819.943.8223 – pepines.estrie@gmail.com – www.pepines.com

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Le CIUSSS de l’Estrie veut améliorer ses communications.

Source : Collection personnelle de Nathalie Charest
Par Alain Roy


Ce mercredi 17 mai, une petite rencontre a eu lieu, impliquant deux responsables du CIUSSS de l’Estrie, le préfet de la MRC, deux représentantes de la Fondation de l’établissement des Sources et une personne de la CDC des Sources. Considérant les changements importants au sein de l’organisation de la Santé et des Services Sociaux, cette rencontre avait pour objectif d’identifier les meilleurs moyens de communication entre le «nouveau» CIUSSS de l’Estrie et le territoire des Sources.

Premier élément à souligner, Mario Morand, ex-directeur général du CSSS des Sources et actuellement cadre supérieur au CIUSSS, est la personne responsable des communications avec la population. Une bonne nouvelle considérant que M Morand connait très bien notre milieu et qu’il devrait avoir la capacité de bien communiquer avec la population sur les enjeux locaux de Santé et de Services Sociaux. Sans interférer sur les dossiers spécifiques, il pourra interpeller ses homologues en faveur des priorités du territoire.

Cette rencontre nous a aussi permis de comprendre que la volonté, souvent exprimé, que les services doivent être équitable sur tout le territoire desservi par le CIUSSS, peut se réaliser avec certaines spécificités. À titre d’exemple, le projet Mon Avenir Ma Région a réussi à maintenir l’activité permettant aux jeunes de visiter les installations du CIUSSS. Puisque le projet demande la participation des travailleurs, des ajustements ont été permis pour dégager du personnel ici, même si le projet ne se réalise pas ailleurs en Estrie. Cela peut sembler banal, mais il semble que ce type d’aménagement soit plus compliqué qu’à première vue.

La rencontre a aussi permis de réaffirmer l’importance d’établir un lien de communication régulier, pour que la population puisse s’approprier les changements en cours. Dans l’ancien temps (en 2014), 18 personnes siégeaient au C.A. du CSSS, le personnel de direction était très présent dans les activités du territoire, leur présence dans les médias était régulière. La population avait l’information sur les changements, autant positifs que négatifs, rapidement. Il a été convenu de trouver de meilleurs moyens pour informer les gens avant que la machine à rumeur s’emballe. Cette responsabilité appartient au CIUSSS et d’ici peu, nous devrions constater le résultat de cette intention.

Pour terminer, je soulignerais que la CDC a réitéré son intention d’avoir un œil attentif sur les soins aux personnes les plus vulnérables. Il peut sembler facile pour une personne autonome de se déplacer vers Magog pour le traitement, par exemple, d’une cataracte, mais la situation change si la personne n’a pas de véhicule, n’a pas de famille proche ou n’a pas de moyens financiers ou encore, si elle souffre d’anxiété.