Des souhaits pour la nouvelle année...

par Alain Roy

L’année 2014 est maintenant lancée. La majorité des groupes communautaires ont profité de la pause du temps des fêtes pour faire le plein d’énergie et pas de doute, il en faudra de l’énergie au cours des prochains mois.

Les groupes communautaires ont développé au fil des ans, différentes approches pour mieux répondre aux besoins de leurs membres. Nous ne parlons pas de services pour répondre à la clientèle, mais plutôt de projets de participation permettant aux membres d’agir pour eux-mêmes, avec un accompagnement dynamique de la permanence. Bien que la mission des organismes communautaires ne change pas, la réalité des membres, les besoins exprimés et les moyens d’agir pour améliorer la situation, eux changent. Il est donc nécessaire d’ajuster les activités, d’innover en créant des activités au goût du jour, d’être éveillé et inventif. La permanence des organismes communautaires est donc à l’affût, à l’écoute pour offrir les alternatives nécessaires.

Pour développer cette offre, un élément demeure incontournable, le financement. Depuis belle lurette, les organismes communautaires revendiquent un financement de base adéquat. Un financement qui permettrait de développer et d’ajuster les pratiques selon les besoins des membres, sans être à la merci des programmes financiers ponctuels. Le financement actuel permet de maintenir une structure minimale.

Pour le développement de nouveaux services, les organismes doivent partir à la recherche de financement « par projet ». Du temps, de l’énergie et du stress pas très productif. De plus, en cette période ou les différentes sources de financement semblent en suspens, comment maintenir l’enthousiasme du personnel.

Au cours des prochaines semaines, les démarches des groupes et de leurs regroupements se poursuivront pour tenter d’améliorer le financement à la mission. Nous entendrons parler d’États généraux du communautaire pilotés par la C-TROC (Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires), de travaux pour la construction d’un nouveau plan d’action de l’Action communautaire, de négociation sectorielle et de différents moyens de pression. Ne soyons pas surpris, les organismes communautaires ne veulent pas se plaindre, ils veulent leur juste part. C’est d’ailleurs sous ce thème que les CDC du Québec approcheront la ministre Maltais et le gouvernement Marois pour tenter d’obtenir une hausse significative de leur financement.

L’ensemble des organismes communautaire du Québec espèrent que leurs demandes seront entendues par le gouvernement du Québec. Avec les moyens actuels, les groupes communautaires s’essoufflent et les grands perdants, ce sont les membres. En privant les organismes des moyens financiers nécessaires pour innover, c’est la communauté dans son ensemble qui ne peut bénéficier de personnes qui améliorent leurs conditions personnelles, leur qualité de vie, leur capacité d’agir dans la communauté; d’être un citoyen actif.